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Stratégie & thématiques scientifiques

Les véhicules automatisés, sécurité, confort et acceptabilité de leur déploiement.

Suite à la déclaration de Malte, issue de la dernière Conférence Ministérielle sur la sécurité routière (Malte, 28 et 29 mars 2017), les Etats membres font de nombreuses recommandations, prônant par exemple une tolérance zéro sur vitesse et alcool, et recommandent notamment « D’appuyer le développement de solutions véhicules automatiques et connectés compatibles et interopérables, comme recommandé dans la Déclaration d’Amsterdam 42 et dans la « Stratégie de la commission sur les systèmes de transport coopératifs et intelligents » 43. Le département TS2 et tous les centres de recherche en Europe et dans le Monde mettent aujourd’hui à l’agenda recherche la question des véhicules automatisés. La question n’est pas pour TS2 celle du développement technologique de ces modes mais celle des conséquences potentielles en termes de sécurité, confort et acceptabilité de leur déploiement.

Au-delà de l’automatisation, des enjeux restent clairement cruciaux à l’échelle internationale, comme celui des blessés et notamment des blessés graves. Ce n’est ainsi pas un hasard si la journée recherche du premier forum mondial du FIT (Forum International des Transports à Leipzig le 24 mai 2018) sur la sécurité routière s’est focalisé sur les trois grandes priorités en matière de sécurité routière que sont l’automatisation, les usagers vulnérables et les blessés graves de la route. Le département TS2 a été associé à l’organisation scientifique de cette journée. Les enjeux de la sécurité routière et les efforts à réaliser portent aujourd’hui autant sur les blessés graves que sur la mortalité, comme l’atteste la « déclaration ministérielle sur la sécurité et la sûreté dans les transports », adoptée à l’occasion de ce sommet du FIT. Sur toutes ces questions, TS2 contribuent activement à des projets nationaux et européens.

Par ailleurs, l’arrivée sur le marché de nouvelles technologies et de nouveaux engins de déplacements personnels (EDP), ainsi que la promotion de l’utilisation des modes doux en ville apportent de nouvelles questions pour la sécurité routière. En parallèle, certaines questions de recherche demeurent (comme l’enjeu des traumatismes ou de l’étude des usagers vulnérables), d’autres ne sont pas encore résolues (comme le sur-risque des deux roues motorisés (2RM), d’autres vont apparaître (rapport à la règle) ou sont à nouveau interrogées (alcool et stupéfiants).

La modélisation de l’humain, objet de recherche et outil

La modélisation de l’humain est également un axe de recherche à la fois ancien et novateur du département TS2. Un des enjeux communs aux équipes est aujourd’hui de monter en complexité et de faire interagir les modèles entre eux, pour tenter une simulation systémique de la mobilité et de la sécurité (projet « Voyageur virtuel »). Les diverses modélisations apportent également des réponses à un niveau plus local comme par exemple la simulation du post-crash intégrant des éléments de contexte de l’accident, des premiers soins d’urgence et d’acheminement (Projet i-Safe) ou encore la modélisation du comportement cognitif pour le développement et l’évaluation des systèmes d’ide à la conduite (projets autour du concept de Virtual Human Centered Design – VHCD).

Les bases de données et plateforme de recherche

Enfin, le développement et le renouvellement des bases de données et plateformes en sécurité routière constituent également un axe stratégique du département. Le « Registre du Rhône » est la seule base exhaustive en France recensant l’intégralité des accidentés de la route à l’échelle d’un territoire (Département du Rhône). C’est le « Registre » qui permet d’estimer le nombre de blessés de la route en France. Les Enquêtes Détaillées d’Accidents (EDA) permettent une analyse fine, et unique en Europe, des scènes d’accidents survenues autour de Salon-de-Provence. Enfin, la nouvelle plateforme Transpolis constitue un enjeu stratégique et scientifique pour le département.